“Les ténèbres du monde ne peuvent éteindre la lumière d’une seule bougie.” (Saint François d’Assise)
Alors que l’hémisphère nord de la Terre s’éloigne du Soleil, nous approchons des jours les plus courts de l’année.
De nombreuses cultures à travers le monde célèbrent cette période comme un moment charnière de l’année, une période de mort et de renaissance où un cycle naturel se termine pour qu’un autre puisse commencer.
Moment sacré pour de nombreuses cultures païennes préhistoriques, le solstice d’hiver a été marqué depuis le néolithique comme la dernière fête avant d’entrer au cœur de l’hiver. Dans la Rome antique, c’était le temps des Saturnales, trois jours de festivités sauvages et de renversement des rôles, ainsi que la fête du dieu Soleil.
Auparavant nous aurons eu la fête juive Hanukkah, une célébration de 8 jours de la survie du peuple juif contre toute attente et le triomphe miraculeux de la lumière sur les ténèbres.
Bientôt, des millions de personnes dans le monde entier célébreront Noël. Une étoile apparaît au-dessus de Bethléem, le miracle de la conscience éveillée apparaît sous la forme d’un enfant.
Dans les plus grandes ténèbres, nous pouvons trouver la plus grande lumière. Le vrai miracle du solstice d’hiver est de reconnaître que la lumière qui brille dans nos cœurs nous guide vers la maison.
La Nuit Obscure par Saint-Jean de la Croix
Dans une nuit obscure,
par un désir d’amour tout embrasée
Oh ! l’heureuse aventure !
Je sortis sans être vue,
Ma maison étant désormais apaisée.
Dans l’obscure et en sûreté,
Par l’échelle secrète déguisée
Oh ! l’heureuse aventure !
A l’obscure et en cachette,
Ma maison étant désormais apaisée.
Au sein de la nuit bénie,
En secret – car nul ne me voyait,
Ni moi je ne voyais rien
Sans autre lueur ni guide
Hors celle qui brûlait en mon cœur
Et celle-ci me guidait,
Plus sûre que celle du midi,
là où m’attendait
Que je connaissais déjà,
Sans que nul en ce lieu ne parût.
O nuit qui m’a guidée !
O nuit plus aimable que l’aurore !
O nuit qui as uni
L’Aimé avec son aimée,
L’aimée en son Aimé transformée
Sur mon cœur couvert de fleurs,
Qui entier pour lui seul se gardait,
Là il s’endormit
Et moi je le caressais,
Et l’éventail de cèdres aérait
L’air du créneau,
Quand moi j’écartais ses cheveux,
De sa main sereine,
Au cou me blessait,
Et tous mes sens tenait en suspend.
Je me tins coi, dans l’oubli,
Le visage penché sur l’Aimé.
Tout cessa. Je m’abandonnai,
Abandonnant mon souci,
Parmi les lis, oublié.
Par Tasha Friedman. Tasha est un professeur de Hridaya Yoga. Vous pouvez lire plus de ses messages ici.