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Ramana Maharshi : Qu’est-ce que Dhyana — Méditation ?

Répandez l'amour sur

« Ce qui n’est pas permanent ne mérite pas qu’on s’y efforce. »
– Ramana Maharshi

D : Qu’est-ce que dhyana ?

M : Le mot dhyana signifie généralement la méditation sur un objet, tandis que nididhyasana est utilisé pour l’investigation du Soi. Les triades persistent jusqu’à la réalisation du Soi. Dhyana et nididhyasana sont identiques pour l’aspirant, car ils impliquent la trinité et sont synonymes de bhakti.

***

D : Qu’est-ce que dhyana ?

M : Dhyana consiste à se concentrer sur une seule pensée et à écarter toutes les autres.

D : Comment dhyana doit-être pratiquée ?

M : Dhyana sert à concentrer l’esprit. L’idée principale écarte toutes les autres. La pratique du dhyana varie selon l’individu. Elle peut porter sur un aspect de Dieu, sur un mantra, sur le Soi, etc.

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D : Est-ce cela dhyana ?

M : Se tenir à une position sans être troublé par les pensées est la pratique, et vous restez attentif. Mais l’état devient plus intense et profond lorsque vos efforts et toutes vos responsabilités vous sont retirés ; c’est l’Aroodha, l’état de Siddhi.

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D : Comment méditer ?

M : Concentrez-vous sur celui ou celle que vous aimez le plus. Lorsqu’une seule pensée prévaut, toutes les autres pensées sont écartées et finalement éliminées. Tant que la diversité prévaut, des pensées négatives apparaissent. Lorsque l’objet de l’amour domine, seules les bonnes pensées prennent le dessus. Par conséquent, tenez-vous à une seule pensée. Dhyana est la pratique principale.
Dhyana signifie combat. Dès que vous commencez la méditation, d’autres pensées vont se rassembler, gagner en force et tenter de submerger la pensée unique à laquelle vous essayez de vous tenir.
La bonne pensée doit progressivement gagner en force grâce à une pratique répétée. Une fois qu’elle est devenue forte, les autres pensées seront mises en fuite. C’est la bataille royale qui se déroule constamment pendant la méditation.
On cherche à se libérer de la souffrance. Cela nécessite la paix de l’esprit, c’est-à-dire l’absence de perturbation causée par toutes sortes de pensées. La paix de l’esprit ne peut être obtenue que par Dhyana.

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D : La méditation se fait avec l’esprit ; comment peut-elle éliminer l’esprit pour révéler le Soi ?

M : La méditation consiste à s’attacher à une seule pensée. Cette pensée unique écarte les autres pensées ; les distractions de l’esprit sont le signe de sa faiblesse. Par une méditation constante, il gagne en force, c’est-à-dire que la faiblesse des pensées fugitives laisse place à un arrière-plan durable, libre de pensées. Cet espace dépourvu de pensées est le Soi. L’esprit dans sa pureté est le Soi.

***

D : Comment la méditation doit-elle être pratiquée ?

M : La méditation consiste, en vérité, à se fixer en tant que Soi. Mais lorsque des pensées traversent l’esprit et qu’un effort est fait pour les éliminer, cet effort est généralement appelé méditation. La fixité dans le Soi est votre vraie nature. Restez tel que vous êtes. C’est là l’objectif.

D : Mais les pensées apparaissent. Notre effort consiste-t-il uniquement à éliminer les pensées ?

M : Oui. La méditation portant sur une seule pensée, les autres pensées sont écartées.

D : On nous demande de fixer l’esprit dans le Soi. Mais le Soi est impensable.

M : Lorsque toutes les pensées sont éliminées, l’esprit se fixe dans le Soi.

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Atma Vichara – La Quête du Soi à l’aide de la question « Qui suis-je ? »

D : Comment vichara doit-il être pratiqué ?

M : Le questionneur doit admettre l’existence de son Soi. « JE SUIS » est la Réalisation. Suivre l’indice jusqu’à la Réalisation constitue le vichara. Vichara et la Réalisation sont identiques.

D : Cela semble insaisissable. Sur quoi dois-je méditer ?

M : La méditation nécessite un objet sur lequel méditer, tandis que dans vichara, il n’y a que le sujet, sans objet. La méditation diffère du vichara à cet égard.

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D : Vichara seul suffit-il en l’absence de méditation ?

M : Vichara est à la fois le processus et le but. « JE SUIS » est le but et la Réalité finale. S’y tenir avec effort constitue vichara. Lorsqu’il est spontané et naturel, il devient Réalisation.

D : Dans ma méditation, j’essaie d’éliminer le « je » erroné, mais jusqu’à présent sans succès.

M : Comment le « je » pourrait-il s’éliminer lui-même ? Tout ce que vous devez faire est d’en trouver la source et d’y demeurer comme votre véritable Soi. Vos efforts peuvent aller jusqu’ici, le Au-delà s’occupera du reste.

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D : Bhagavan, vous dites toujours que le Soi est toujours présent ; si je suis présent, pourquoi ne le ressens-je pas ?

M : Ne ressentez-vous pas à présent que vous existez ? Votre doute porte sur le fait de savoir si vous continuerez d’exister pour toujours. Pourquoi devriez-vous avoir un doute ? Un peu de réflexion vous convaincra que la partie destructible de votre être, le corps, n’est qu’une machine, un outil au service de l’indestructible, l’esprit, qui est tout, le connaisseur et le maître – vous-même. Vos doutes et difficultés naissent de vos pensées qui perçoivent le corps et le prennent pour vous. Arrêtez les pensées qui sont votre ennemi, l’ego, et l’esprit demeurera comme votre être pur, l’immortel « Je ».

***

D : Comment atteindre ce centre, là où ce que vous appelez « la Conscience » – le « Je »-« Je » – surgit ? Est-ce en se contentant de penser « Qui suis-je ? »

M : Oui, cela vous y conduira. Il faut le faire avec un esprit calme – la tranquillité mentale est essentielle.

D : Comment cette conscience se manifeste-t-elle lorsque ce centre – le Cœur – est atteint ? Vais-je la reconnaître ?

M : Certainement, comme une conscience pure, libre de toute pensée. C’est une conscience ininterrompue de votre Soi, ou plutôt de l’Être pur – il est impossible de se tromper lorsqu’il est pur.

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D : Si je continue à rejeter les pensées, puis-je appeler cela vichara ?

M : Cela peut être une étape préparatoire. Mais en réalité, vichara commence lorsque vous vous accrochez à votre Soi et que vous êtes déjà détaché du mouvement mental, des vagues de pensées.

D : Alors vichara n’est pas intellectuel ?

M : Non, c’est une quête intérieure.

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D : La méditation n’est-elle pas préférable à l’investigation ?

M : La méditation implique des images mentales, tandis que l’investigation concerne la Réalité. La première est objective, tandis que la seconde est subjective.

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D : Quels sont les obstacles à la réalisation du Soi ?

M : Principalement la mémoire, les habitudes de pensée, et les tendances accumulées.

D : Comment se débarrasser de ces obstacles ?

M : Cherchez le Soi par la méditation de cette manière. Remontez chaque pensée à son origine, qui n’est que l’esprit. Ne laissez jamais la pensée se poursuivre d’elle-même. Si vous le faites, ce serait sans fin. Ramenez-la sans cesse à son point de départ et l’esprit mourra d’inaction. Revenez constamment à la question « Qui suis-je ? » Détachez tout jusqu’à ce qu’il ne reste que la source de tout. Et alors, vivez toujours dans le présent, uniquement dans le présent. Il n’y a pas de passé ni de futur, sauf dans l’esprit.

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Atma-Vichara et Grâce

D : Alors je peux me passer d’aide extérieure et, par mes propres efforts, atteindre moi-même la vérité profonde ?

M : C’est vrai. Mais le simple fait que vous soyez animé par la quête du Soi est déjà une manifestation de la grâce divine. Elle brille dans le Cœur, l’être intérieur, le véritable Soi. Elle vous attire de l’intérieur. Vous devez tenter d’entrer de l’extérieur. Votre effort constitue vichara (quête sincère), le mouvement intérieur profond est la Grâce. C’est pourquoi je dis qu’il n’y a pas de véritable vichara sans Grâce, ni de Grâce active pour celui qui est dépourvu de vichara. Les deux sont nécessaires.

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Le but de la vie

D : Quel est le devoir primordial d’un être humain pris dans le cycle des naissances et des morts ? Veuillez en choisir un et m’en faire l’exposé.

M : Pour ceux qui aspirent au plus élevé, discerner sa véritable nature est ce qui importe le plus. C’est le fondement de toutes les actions et de leurs fruits.

D : Par quelle pratique spirituelle devient-on conscient de sa véritable nature ? Quel effort permet d’atteindre cette vision intérieure exaltée ?

M : En retirant toutes les pensées des objets des sens par l’effort, on doit rester fixé dans une investigation stable et non objective.

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Pensées pendant la méditation

D : D’autres pensées surgissent plus fortement lorsque vous tentez de méditer. Il y a eu immédiatement un chœur de questions de la part de quelques autres.

M : Oui, toutes sortes de pensées surgissent pendant la méditation. C’est tout à fait normal. Ce qui est caché en vous est révélé. À moins qu’elles ne surgissent, comment pourraient-elles être détruites ?
Elles surgissent donc spontanément pour être éteintes en temps voulu, renforçant ainsi l’esprit.

***

Méditation avec forme – Dieu ; Mantras

D : Sur quoi doit-on méditer ?

M : Sur ce que vous préférez.

D : On dit que Śiva, Viṣṇu et Gāyatrī sont également efficaces. Sur lequel devrais-je méditer ?

M : Sur celui que vous aimez le plus. Ils sont tous égaux dans leur effet. Mais vous devez vous en tenir à un seul.

***

D : Il faut quelque chose de concret pour méditer. Comment devons-nous méditer sur le « Je » ?

M : Nous nous sommes enracinés dans les formes et avons donc besoin d’une forme concrète pour méditer. Seule subsistera, à la fin, ce sur quoi nous contemplons.
Lorsque vous contemplez, les autres pensées disparaissent. Tant que vous avez besoin de contempler, il y a d’autres pensées.
Où êtes-vous ? Vous contemplez parce que vous existez. Car le contemplateur doit contempler. La contemplation ne peut être qu’à l’endroit où il est.
La contemplation écarte toutes les autres pensées. Vous devez vous fondre dans la source. Parfois, nous nous fondons dans la source inconsciemment, comme dans le sommeil, la mort, l’évanouissement, etc.
Qu’est-ce que la contemplation ? C’est se fondre consciemment dans la source. Alors la peur de la mort, de l’évanouissement, etc. disparaît, car vous êtes capable de vous fondre consciemment dans la source.

***

D : Quelle est la meilleure manière de méditer ?

M : Pratiquez-vous le japa en faisant passer les perles du chapelet ?

D : Non.

M : Avez-vous réfléchi à Dieu, à ses qualités, etc. ?

D : J’ai lu et parlé de tels thèmes, etc.

M : Eh bien, si tout cela tourne dans l’esprit sans expression extérieure par les sens, c’est de la méditation.

D : Je parle de la méditation telle qu’elle est indiquée dans Le Chemin Secret et « Qui suis-je ? »

M : Après que le camphre a brûlé, il ne reste aucun résidu. L’esprit est le camphre ; lorsqu’il se résout dans le Soi sans laisser même la moindre trace derrière lui, c’est la Réalisation du Soi.

***

D : Dans la méditation, y a-t-il des mots à répéter mentalement ?

M : Qu’est-ce que la méditation sinon des répétitions mentales d’un concept ? C’est un japa mental qui commence par des mots et se termine dans le Silence du Soi.

***

D : On m’a appris que mantra japam est très puissant dans la pratique.

M : Le Soi est le plus grand de tous les mantras et il se déroule automatiquement et éternellement. Si vous n’êtes pas conscient de ce mantram intérieur, vous devez commencer à le pratiquer consciemment, comme un japam, en faisant l’effort d’écarter toutes les autres pensées. Par une attention constante à ce japam, vous finirez par devenir conscient du mantra intérieur, qui est l’état de Réalisation et cela se fait sans effort.
La fermeté dans cette conscience, acquise par la pratique répétée, permettra à votre esprit de rester attaché sans interruption et sans effort au courant, même si vous êtes absorbé dans des activités extérieures. Écouter des chants védiques ou d’autres mantras similaires produit le même effet que les répétitions conscientes du japam – leur rythme est le japam.

***

D : Est-ce que Gāyatrī peut aider ?

M : Qu’est-ce que gayatri ? Cela signifie en réalité : « Que je me concentre sur ce qui illumine tout ». Dhyana signifie véritablement seulement concentrer ou fixer l’esprit sur l’objet du dhyana.
Mais la méditation est notre nature réelle. Si nous abandonnons toutes les autres pensées, il ne reste que le « Je », et sa nature est dhyana ou la méditation, ou jnana, selon le nom que nous choisissons de lui donner. Ce qui est un moyen à un moment donné devient plus tard la fin ; si dhyana ou la méditation n’étaient pas la nature du Soi, ils ne pourraient pas vous mener au Soi. Si le moyen n’était pas de la nature du but, il ne pourrait pas vous y conduire.

***

D : Puis-je utiliser des formes et des images de Dieu ainsi que des mantras ?

M : Oui, bien sûr. Toutes ces choses peuvent aider, sinon pourquoi seraient-elles recommandées dans les livres ? Différentes pratiques sont prescrites pour convenir à différentes natures. Chacun doit choisir ce qui lui semble le plus facile et le plus attrayant.

***

D : J’ai foi dans le murti dhyana (adoration de la forme). Cela ne m’aidera-t-il pas à atteindre jnana ?

M : Assurément, cela aidera. Upasana favorise la concentration de l’esprit. Alors l’esprit est libéré des autres pensées et rempli de la forme méditée. L’esprit devient cette forme – et devient ainsi parfaitement pur. Ensuite, réfléchissez : qui est l’adorateur ? La réponse est le « Je », c’est-à-dire le Soi. Ainsi, le Soi est atteint en fin de compte.

***

D : Je tombe en transe lorsque je vois un ciel comme vide.

M : Celui qui voit ce vide est le Soi.

***

D : Il est si difficile de comprendre la Quête du Soi. Si quelque chose de concret est indiqué, on peut le saisir facilement. Japa, dhyana, etc., sont plus concrets.

M : « Qui suis-je ? » est le meilleur japa.
Que pourrait-il y avoir de plus concret que le Soi ? Il est présent dans l’expérience de chacun à chaque instant. Pourquoi chercher quoi que ce soit à l’extérieur, en laissant de côté le Soi ? Que chacun essaie de découvrir le Soi connu plutôt que de chercher un inconnu au-delà.

***

Le contrôle de l’esprit

D : La méditation n’est possible qu’avec le contrôle de l’esprit, lequel ne peut être atteint que par la méditation. N’est-ce pas un cercle vicieux ?

M : Ils sont interdépendants : en fait, la méditation inclut le contrôle de l’esprit, cette vigilance subtile contre les pensées intrusives. Au début, les efforts pour contrôler l’esprit sont plus grands que pour la méditation proprement dite, mais avec le temps, la méditation l’emporte et devient sans effort.

***

D : Comment vérifier l’esprit ?

M : Un voleur livrera-t-il un autre voleur ? L’esprit peut-il se trouver lui-même ? L’esprit ne peut pas chercher l’esprit. Vous avez ignoré ce qui est réel et vous vous accrochez à l’esprit, qui est irréel et tentez pourtant de découvrir ce qu’il est. Y avait-il un esprit dans votre sommeil ? Non, il n’y en avait pas. Il est là maintenant. Il est donc impermanent. Pouvez-vous trouver l’esprit par vous-même ? L’esprit n’est pas vous. Vous pensez être l’esprit et c’est pourquoi vous me demandez comment le contrôler. S’il était là, il pourrait être contrôlé. Mais il n’est pas là. Comprenez cette vérité par la recherche. Chercher l’irréalité est inutile. Cherchez donc la réalité, c’est-à-dire le Soi. Voilà le moyen de dominer l’esprit. Il n’y a qu’une seule chose réelle. Les autres ne sont que des apparences. La diversité n’est pas sa nature. Nous lisons les caractères imprimés sur le papier mais ignorons le papier qui sert de support. De même, vous êtes absorbé par les manifestations de l’esprit et ne percevez pas le support. À qui la faute ? L’essence de l’esprit n’est que conscience. Cependant, lorsque l’ego domine, il fonctionne comme faculté de raisonnement, de pensée ou de perception. L’esprit cosmique, n’étant pas limité par l’ego, n’a rien de séparé de lui-même et n’est donc que conscience.

***

L’esprit cosmique et Mauna

D : Comment prendre conscience de l’esprit cosmique ?

M : Tenez fermement l’esprit et remontez-le à sa source. Par la concentration, mauna apparaît. Lorsque la pratique devient naturelle, elle aboutira au mauna. La méditation sans activité mentale est mauna. La fusion de l’esprit dans sa source est la méditation ; la méditation profonde ; la méditation profonde est le discours éternel.

***

Pranayama et méditation

D : Je travaille beaucoup et trouve peu de temps pour pratiquer la concentration. Existe-t-il des aides à cet égard ? Le contrôle du souffle est-il un bon moyen ?

M : Le prana et l’esprit ont la même origine. On peut atteindre cette source en retenant le souffle ou en retraçant l’esprit. Si vous ne pouvez pas faire ce dernier, le premier sera sans doute utile. La régulation du souffle s’acquiert en observant ses mouvements. Si l’esprit est observé, les pensées cessent. La paix en résulte, et c’est votre véritable nature. Le roi Janaka a dit : « J’ai maintenant trouvé le voleur (c’est-à-dire l’esprit) qui m’a dépouillé de mon "Je" ». Je vais immédiatement tuer ce voleur. » La perturbation causée par les pensées semble voler au Soi sa paix. Cette perturbation, c’est l’esprit. Quand elle cesse, on dit que l’esprit prend son envol. Le Soi demeure comme le substrat immobile et non troublé.

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D : Le contrôle du souffle est-il nécessaire pour la Quête ?

M : Pas exactement.

D : « Il y a une vacuité qui s’interpose », dit-on dans le livre.

M : Oui. Ne vous arrêtez pas là. Voyez pour qui cette vacuité apparaît.

D : Pour les dévots, il n’y a pas de vacuité, dit-on.

M : Même là, il y a l’état latent, laya ; l’esprit se réveille après un certain temps.

***

Hatha Yoga et Quête du Soi (Atma Vichara)

D : Le Hatha Yoga est-il nécessaire ?

M : C’est un des moyens d’aide – pas qu’il soit toujours nécessaire. Cela dépend de la personne. Vichara dépasse le pranayama. Dans le Yoga Vasiṣṭha, Chudala conseille l’investigation (vichara) à Sikhidvaja pour éliminer l’ego. La réalité peut être atteinte en s’attachant au prana ou à l’intellect. Le Hatha Yoga relève du premier ; vichara du second.

***

S’endormir pendant la méditation

D : Comment éviter de s’endormir pendant la méditation ?

M : Il faut se débarrasser du sommeil, car l’état naturel doit être atteint consciemment en jagrat, l’état de veille. Veille et sommeil ne sont que de simples images sur l’écran de l’état natif, dépourvu de pensées.

***

Méditation et Quête du Soi

D : Quelle est la différence entre la méditation et la Quête sur le Soi ?

M : La méditation n’est possible que si l’ego est maintenu. Il y a l’ego et l’objet médité. La méthode est indirecte. Alors que le Soi est unique. En cherchant l’ego, c’est-à-dire sa source, l’ego disparaît. Ce qui reste est le Soi. Cette méthode est directe.

D : Que dois-je donc faire ?

M : Vous accrocher au Soi.

D : Comment ?

M : Même maintenant, vous êtes le Soi. Mais vous confondez cette conscience (ou ego) avec la conscience absolue. Cette fausse identification provient de l’ignorance. L’ignorance disparaît avec l’ego. Éliminer l’ego est la seule chose à accomplir. La Réalisation est déjà là. Aucun effort n’est nécessaire pour atteindre la Réalisation. Car elle n’est rien d’extérieur, rien de nouveau. Elle est toujours et partout – ici et maintenant aussi.

***

D : Quelle est cette unique chose, dont la connaissance résout tous les doutes ?

M : Connaissez le douteur. Si le douteur est saisi, les doutes ne surgiront pas. Les doutes doivent être déracinés. Cela signifie que le douteur doit être déraciné. Ici, le douteur est l’esprit.

D : Quelle est la méthode ?

M : « Qui suis-je ? » est l’investigation.

D : Pouvons-nous pratiquer japa ?

M : Pourquoi penseriez-vous que je suis ceci ? Enquêter et les pensées cessent. Ce qui est, c’est-à-dire le Soi, se révélera comme le résidu inévitable.

***

Quête du Soi vs Méditation sur les chakras

D : Je suis débutant en méditation et je prie Bhagavan de me guider. Vous nous exhortez à continuer d’enquêter « Qui suis-je ? » Puis-je savoir où cela me mènera ?

M : Ce n’est pas une simple question ; vous devez aller jusqu’au sens profond. Beaucoup méditent sur certains centres du corps jusqu’à s’y fondre, mais tôt ou tard, ils devront enquêter sur leur propre nature, ce qui est inévitable. Alors pourquoi ne pas concentrer directement votre attention sur vous-même jusqu’à vous fondre dans votre source ?

D : Oui, depuis vingt ans je me concentre sur certains chakras et je vois des choses et entends des sons, mais je ne me suis pas rapproché de la Vérité. Dois-je maintenant continuer à me demander « Qui suis-je ? » dès qu’une pensée surgit dans mon esprit ?

M : Tout à fait. Tant que vous n’êtes pas perturbé par des pensées extérieures, demeurez sur le sens de cette question. Le but est d’atteindre, sans être troublé, la racine du sentiment du « Je ».

***

Fixer l’attention sur le chakra Ājñā

D : On nous conseille de concentrer notre attention sur le point du front entre les sourcils. Est-ce juste ?

M : Chacun est conscient : « Je suis ». En laissant de côté cette conscience, on part à la recherche de Dieu. À quoi sert de fixer son attention entre les sourcils ? Affirmer que Dieu est là n’est qu’une folie.
Le but de ce conseil est d’aider l’esprit à se concentrer. C’est l’une des méthodes coercitives pour contrôler l’esprit et prévenir sa dispersion. Il est forcé dans un seul canal. C’est une aide à la concentration. Mais le meilleur moyen de Réalisation est la Quête « Qui suis-je ? ». Le trouble actuel appartient à l’esprit et il doit être éliminé par l’esprit lui-même.

***

Fermer les yeux

D : Fermer les yeux pendant la méditation a-t-il une quelconque efficacité ?

M : Les yeux peuvent être fermés ou ouverts selon ce qui vous convient. Ce ne sont pas les yeux qui voient. Il y a quelqu’un qui voit à travers les yeux. S’il est tourné vers l’intérieur et ne regarde pas par les yeux, ils peuvent être ouverts et pourtant rien ne sera vu. Si nous gardons les yeux fermés, il nous est indifférent que les fenêtres de cette pièce soient ouvertes ou fermées.

***

Piqûres de moustiques

D : Supposons qu’il y ait une perturbation pendant la méditation, comme des piqûres de moustiques. Faut-il persister dans la méditation en essayant de supporter les piqûres et ignorer l’interruption, ou chasser les moustiques puis continuer la méditation ?

M : Vous devez faire selon ce qui vous convient le mieux. Vous n’atteindrez pas mukti simplement parce que vous vous abstenez de chasser les moustiques, ni vous en serez privé simplement parce que vous les chassez. L’essentiel est d’atteindre l’unicité de l’esprit, puis mano-nāśa. Que vous y parveniez en supportant les piqûres ou en chassant les moustiques, cela vous est laissé. Si vous êtes totalement absorbé dans votre méditation, vous ne saurez même pas que les moustiques vous piquent. Tant que vous n’avez pas atteint ce stade, pourquoi ne pas les chasser ?

***

Faire vs Être

D : Comment faire tout cela ?

M : Le manque de sentiment d’être le Soi est la cause profonde du trouble. Abandonnez les pensées et soyez, simplement soyez. Ce sont les pensées seules qui créent l’obstacle ; elles sont le trouble. Découvrez à qui ces pensées surviennent ; tant que vous pensez qu’un soi individuel existe, il semblera agir ainsi, mais découvrez où elles surgissent et elles disparaîtront. Ceux qui ont découvert de grandes Vérités l’ont fait dans la profondeur immobile du Soi.

***

Maux de tête pendant la méditation

D : J’ai mal à la tête si la méditation est prolongée quelque temps. Que dois-je faire ?

M : Si le méditant et la méditation sont compris comme étant la même chose, il n’y aura ni mal de tête ni plaintes similaires.

D : Mais ils sont différents. Comment devons-nous les considérer comme identiques ?

M : Cela dépend de votre regard. Il n’y a qu’un seul et il n’y a pas de différences. Lors de la méditation, la conscience relative disparaîtra. Ce n’est pas une annihilation ; car la conscience absolue émerge. La Bible elle-même dit : « Le Royaume des Cieux est en vous »… Si vous vous considérez comme le corps, il y a une certaine difficulté à comprendre cette affirmation. En revanche, si vous savez qui vous êtes réellement, le Royaume des Cieux et tout ce qui est inclus se trouvent dans votre véritable Soi.

***

D : Bhagavan, chaque fois que je médite, je ressens une grande chaleur dans la tête et si je persiste, tout mon corps brûle. Quel est le remède ?

M : Si la concentration se fait avec le cerveau, des sensations de chaleur et même des maux de tête apparaissent. La concentration doit se faire dans le cœur, qui est frais et vivifiant. Détendez-vous et votre méditation sera facile. Gardez votre esprit stable en écartant doucement toutes les pensées intrusives, mais sans effort forcé – bientôt vous réussirez.

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